La parole est à vous !

But

C’est par cette rubrique que nous aimerions connaitre vos avis et commentaires concernant l’organisation de nos activités, avoir vos réactions par rapport aux billets politiques ou éditoriaux abordant des questions de fond et enfin recueillir vos suggestions concernant de nouvelles activités.


Vous pouvez toujours nous faire parvenir vos réflexions

  • Via le formulaire qui se trouve en bas de page.
  • Soit par l’intermédiaire de votre responsable d’activité
  • Soit par courrier : Enéo Waremme, rue J. Wauters, 21-4300 Waremme

Textes reçus

Les 2 premiers textes ont été rédigés par deux de nos membres qui ont répondu à l’invitation parue dans notre revue de juin.

Nous les en remercions.

Pour un discours sur le confinement ?

Membre du « Lundi de rencontre », Mr Fontaine (+ 80 ans), est une personne extraordinaire, possédant de grandes qualités humaines. Le confinement, l'entraide entre nos membres m'a permis de découvrir les qualités de ce Monsieur.

J.M H


Nous avons subi, nous l’avons honni : ne plus voir personne, ne plus marcher pour toutes sortes de buts, ne plus avoir les réunions de l’énéo, etc.
Il fallait bien accepter : ceux qui entraient en clinique signaient pour le cimetière.
Ne valait-il pas mieux l’accepter, pour notre santé, et même en profiter.
Entretenir la maison en allant dans les coins, cirer. Ranger plus que d’habitude : de la vaisselle aux archives, la recherche et le placement des objets – décoration, quand tu nous tiens - ; quand on a plus de mille livres, il y de quoi s’occuper. Et que de redécouvertes ! Tout cela parfois ennuyeux, souvent passionnant.
Et, oh chance et bonheur, nos belles-filles nous ravitaillaient par le palier. Merci 1000 X.
Le téléphone a sonné plus que d’habitude, Jean-Marie (merci), les amis, la famille ; une belle-fille, chaque soir, jusqu’à une demi-heure.
Nous avons fait ce que nous n’avions jamais fait : de la marche dans l’appartement pour Anne-Marie (2 km !), du vélo sans avancer pour moi, regardant un paysage fort vert, et, à force de regarder, plus divers : des agneaux qui tètent, des haies bien tondues. Puis, en façade, les hirondelles. On avait appris à regarder, et tout cela nous a fait du bien.
Il y avait aussi l’ordinateur : plus de mails, plus de messages sur tous les thèmes. Mais aussi des recherches, des souvenirs ; des recettes, qui ont permis des glanages d’idées et on a mieux mangé.
J’ai dû taper sur les touches, je les ai apprivoisées, j’y ai pris vraiment plaisir, et j’ai écrit : trois relations du confinement : nos deux années en Afrique, des essais de biographie, des idées, de une ligne à quinze pages, de la poésie.
Tout compte fait, j’ai bien aimé ce confinement, j’en garderai plus de bons que de mauvais souvenirs.
Je rêve que tous soient dans cet état d’esprit

Joseph Fontaine
Enéo Waremme - « Lundi de rencontre »

Et si c’était le moment d’un peu réfléchir ?

Sous son air tranquille, Maurice est, en fait, un parfait philosophe et nous sommes heureux de le compter parmi nos membres.


Au moment où j’écris ces lignes (17 juin 20), les chiffres publiés sur la situation du Covid-19 en Belgique incitent à penser que sa phase cruciale est derrière nous. Et nous poussons un ouf de soulagement : « Cette fois encore, nous avons échappé au danger ». Ce soulagement est malheureusement terni par la mort de milliers de personnes, rien qu’en Belgique. Et la compassion que nous pouvons éprouver pour les familles endeuillées ne changera hélas rien pour celles-ci.
Nous ressentons aussi tous un sentiment de reconnaissance envers ceux qui nous ont permis d’en sortir en bonne santé : tous les professionnels des services de santé tout d’abord dont beaucoup ont réellement fait preuve d’héroïsme. Conscients du danger qu’ils couraient, ils ont néanmoins « fait leur devoir » et certains y ont laissé leur vie. Peut-on rêver que cette attitude courageuse puisse servir d’exemple à tous ? Pensons aussi à remercier toutes ces personnes qui nous ont permis de continuer à vivre pendant le confinement : les travailleurs de l’alimentation, des pharmacies, des services publics (je pense par exemple aux éboueurs), …
Je ne peux m’empêcher de penser que les seniors d’aujourd’hui font partie de la « génération baraka ». Avant nos jours, jamais dans l’histoire les habitants, de ce qui est aujourd’hui la Belgique, n’ont connu 75 années consécutives de paix. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la médecine a réalisé des progrès considérables qui nous permettent de vivre de plus en plus longtemps et, souvent, en « bonne santé ». Combien d’entre-nous seraient décédés sans les antibiotiques, combien seraient obligés de rester alités, perclus de douleurs, sans les anti-inflammatoires ? Jamais avant notre génération, on n’avait pu jouir d’autant d’années de retraite et, pour beaucoup, en prenant « du bon temps ». Comme beaucoup, Elisabeth et moi prenons des vacances plusieurs fois par an. Mes parents ne sont presque jamais partis en vacances, mes grands-parents jamais. Il reste de nos jours un gros problème de société, c’est l’inégalité (de revenus, d’accès aux loisirs, à la culture, …) entre les citoyens. On ne peut nier que la création de la sécurité sociale a fait un grand pas vers plus d’égalité mais il en faudrait bien davantage.
Je voudrais aussi insister sur notre manque de véritable attention aux générations qui nous suivent. François de Closets (86 ans !) parle des « nouveaux vieux » (c-à-d ceux nés autour de 1950) comme d’une « génération prédatrice » qui laisse à ses descendants une nature dévastée et 2000 milliards d’euros de dette accumulée (en France, mais la situation belge est identique. Il constate aussi que le niveau de vie moyen actuel des retraités est supérieur à celui des actifs. À propos du Covid-19, François de Closets rappelle aussi qu’il représente, statistiquement, une menace mortelle surtout pour les plus de 64 ans. « Les jeunes générations pouvaient parfaitement vivre et laisser mourir les anciens ». C’est d’ailleurs ce qui avait été fait entre 1968 et 1970 avec la grippe de HongKong.
Je vous invite à partager mon sentiment de grande reconnaissance pour les plus jeunes qui ont accepté des sacrifices et qui risquent d’avoir à payer très cher ce qui a été fait pour nous sauver, nous les seniors.

Maurice Stassen

Déconfinement (09/2020)

Encore un petit texte de Mr Fontaine, Membre du « Lundi de rencontre ».


Déconfinement : allons-y, c’est fini.
Mais ça recommence ! Rebond ? Nouvelle vague ? Ah, les mots !
Tant pis. Rêvons !
Leçon d’histoire : les pestes du moyen-âge ont eu leurs fins.
Et nous, pour quand ? Dans un mois ? Dans un an ?
Paul Valéry nous l’a dit : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre. »
Allons-y !
Nous avons été bouleversés, il faut reconstruire.
Mais là, il faut aussi choisir.
Restaurer l’ancien monument, tel qu’il était ? Tirer les leçons et bâtir moderne ?
Chacun part différemment :
Isolé : sans ressources, sans aides ?
Anxieux : sans travail, sans client ?
Sans contact ni nouvelles de son petit monde ?
À chacun ses problèmes et ses visions de l’avenir.
Et donc ses solutions.

Mais chez soi ? Pour soi ?
J’aime : « Curieusement, quand je me perds, je me retrouve ! »
Il faut trouver pour soi, pour ceux qu’on aime, et pour les autres.
Se reconstruire.
Mais se poser des questions.

    • Qu’est-ce qui a été le plus frustrant, le plus dur ?
    • De quoi ai-je vraiment besoin ?
    • Quelles sont les futilités de ma vie ?
    • À quoi ne voudrais-je pas renoncer ?
    • Que puis-je faire ?
    • Qu’allons-nous faire de notre vie : survivre, jouir, aider, aimer ?
    • Cela vaut la peine d’y réfléchir.

Si vous le mettez sur papier, cela aide.
Mais, attention si d’autres le voient. Admiration ? Reconnaissance de la différence ? Dérision ? Jugement ? Disputes ?
Pour moi, à 82 ans, j’ai reconnu l’importance de l’amour : ma chérie, depuis cinquante-huit ans, nos enfants et leurs familles. Une raison de vivre.
Occupations. L’appartement : les objets, les livres, l’entretient, etc. ’invention peut remplacer la routine. À la cuisine aussi.
Les rencontres qui ont manqué. La question : et les autres ? À l’œuvre !
Les trouvailles ou les inventions du confinement : on continue.
Et le plaisir d’écrire, comme vous voyez.
Il ne suffit pas de vieillir, il faut vivre : curieusement, quand je me perds, je me retrouve.
À vous ! Je vous aime tous.

Joseph Fontaine
Enéo Waremme - « Lundi de rencontre »

Réflexions sur la crise du COVID-19

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Halte convivialité (infos complémentaires)

Halte convivialité : Le vendredi matin de 9H30 à 11H30 Mais où nous trouver ? Rue Joseph Wauters, 21 à Waremme (Voir la carte en bas de page) Comment ? … Continuer la lecture de « Halte convivialité (infos complémentaires) »

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