
Si pour nous, les aînés, Halloween n’existait pas en tant que tel dans nos campagnes, le calendrier nous réservait toutefois un jour où, l’air un tantinet sournois, nous allions fièrement, la nuit tombée, faire peur à nos voisins en déposant des betteraves patiemment taillées en forme de crânes et dotées de bougies sur le seuil de leurs habitations.
Vaillamment, grimpés sur la pointe de nos petits pieds et allongeant nos petits bras, nous atteignions les sonnettes des portes et aussitôt, nous courrions nous cacher dans les talus les plus proches en guettant la tête de nos cibles.
Naïvement nous étions fiers de nos méfaits et, comprenant nos jeux d’enfants, nos aînés nous montraient souvent leurs visages apeurés : ils comprenaient bien sûr nos intentions fugaces et se montraient effrayés, bien complices de notre manège.

Aujourd’hui, en jalonnant nos rues villageoises, les cortèges de bambins et leurs slogans « des bonbons ou un sort » ont bien changé la donne.
À la Zumba Gold, pour marquer l’événement, nous avons choisi la simplicité de quelques artifices vestimentaires aux couleurs automnales ainsi que les délicates lanternes chinoises aussi appelées cerises d’hiver, cerises de terre, coquerets du Pérou, physalis … : j’ai nommé de moultes façons l’alkékenge. Un petit fruit enveloppé dans son calice rouge-orangé qui se perfore en fin de saison donnant l’aspect d’une petite cage, d’où, son autre nom commun « amour en cage » – symbole de sécurité et de réconfort.
Jidé






















