La société évolue : quels impacts sur nos grands ainés ?

Lors de nos rencontres du lundi, nous avons abordés, avec les participants, les problèmes que rencontrent les ainés. En voici, un résumé non exhaustif de nos discussions.

Accès aux soins de santé difficile

  • Obtenir un RV par téléphone est difficile, entendre les instructions et taper les bons chiffres est ardu.
  • Prendre un RV par internet est compliqué : smartphone-ordinateur pour accéder à l’agenda en ligne, y localiser son médecin est angoissant voire impossible pour la plupart de nos ainés (surtout en cas de problèmes graves).
  • Les visites à domiciles sont très rares car les médecins recherchent aussi une meilleure vie de famille, plus de bien-être et craignent aussi la violence de la société.
  • Dans les centres médicaux, il n’y a pas de RV personnalisé, pas de connaissance du dossier ; se rendre aux urgences reste quelques fois la meilleure option possible.
  • DMG et réseau wallon de santé n’apportent pas un plus (certains établissements ne sont pas affiliés au réseau).
  • Incohérence car « vivre plus vieux » = « plus de soins de santé ».

Administration compliquée

  • Le numérique est compliqué pour les grands ainés et il apporte en outre son lot d’arnaques.
  • Compréhension difficile, méandres multiples avec trop souvent la remarque « ce n’est pas chez moi mais chez un autre service ou mon collègue est en congé ou malade ».
  • Le télétravail augmente la difficulté car pour un seul dossier, les employés se succèdent et peu cernent le dossier…

Les valeurs et les mentalités changent

  • La violence est devenue gratuite.
  • La propreté, dans certains quartiers, est problématique.
  • Le respect des autres et de leur propriété n’est plus une valeur.
  • L’âgisme revient en force.

Mobilité

  • Deux sortes de mobilité sont à distinguer : la mobilité purement physique (santé-hanches-genoux) tandis que l’autre concerne les déplacements (magasin-docteur-hôpitaux).
  • Malgré leur infirmité, certains aînés peuvent sortir de leur isolement grâce à leur voiture et accéder ainsi d’une manière autonome aux soins de santé.
  • Devoir se passer de voiture suite aux normes environnementales, serait une catastrophe : des villages seraient ainsi complètement isolés (transports publics inexistants ou peu pratiques pour les personnes âgées) ; pas de solutions envisagées par les communes (ramener des commerces dans les villages, plus de taxis à prix abordables).
  • Devoir vendre sa maison est un déchirement pour certains.
  • L’écart de bien-être entre les pauvres et les riches est croissant ; une étude sur une pension universelle à 1800 euros par personne est en cours, via Bruno Colmant un expert extérieur mandaté le SPF Pensions

Energie

  • Isoler son logement pour diminuer ses factures d’énergie est une bonne chose mais lorsqu’on a plus de 80 ans, c’est compliqué !
  • Malgré les primes de la Région, un complément de prêt sera nécessaire, et s’il est accordé, l’assurance « solde restant dû » sera énorme. Quid de l’argent mis de côté pour l’avenir (maison de repos).
  • Certains sont angoissés à l’idée que les enfants et petits-enfants doivent peut-être intervenir financièrement pour mettre le logement en conformité et assurer ainsi leur fin de vie.
  • Il en résulte un dilemme : si le logement est énergivore, mieux vaut déménager que l’adapter (rampe-ascenseur…) le coût des travaux pouvant très vite déraper rendant ceux-ci peu utiles.
  • Mais changer ses habitudes à 80 ans est difficile et peut entrainer des problèmes de santé. L’amortissement d’une isolation s’effectue entre 07 et 15 ans ! Non comprise l’installation de ventilation indispensable pour éviter champignons et allergies…
  • Réflexion des membres du lundi de rencontre…

Hansoulle JM Responsable activité